jeudi 13 décembre 2007

Il ne faut pas raconter n’importe quoi aux enfants…

Ju


Tout commence très tôt et généralement pendant la période de noël…On vous raconte l’histoire d’un personnage qui a le pouvoir de savoir si vous avez été gentil ou pas pendant l’année et qui donne des cadeaux en conséquence ; de plus, pour étayer l’histoire, il y a les arguments de poids, il y a les expéditions spéciales photos avec le Papa Noël. Vous vous souvenez, les stands, à chaque coin de rue, dans chaque magasin, avec un père noël (d’ailleurs, il se déplace super rapidement le bonhomme, je n’ai toujours pas compris comment il faisait pour se trouver à la sortie du magasin alors qu’à peine 5 min plus tôt, il se trouvait à l’entrée avec des rennes différents, des lutins et un traineau différents…) qui de plus, reniflait souvent l’alcool (préparé par mère noël pour que son mari reste au chaud mais acheté à la station service du coin pour que cela fasse plus humain), et bien c’est là que tout commence, et voici ce qui se raconte sur les genoux du papa noël durant cette période.

Père noël : « Tu veux quoi pour noël? ».

Le petit garçon suédois : « Euh, moi je veux le super destructor 3000 que même que quand tu lui arraches les deux bras, les jambes, la tête et ben il tue tout le monde (méchants comme gentils) sur la terre en disant des gros mots, et même que lui il est pas puni quand il dit des gros mots ».

Père noël : « Ok mais est-ce que tu as été gentil ? ».

Le petit garçon suédois : « Oui, même qu’aujourd’hui j’ai même pas tiré les cheveux de ma sœur ».

Père noël : « Bien, c’est bien, bon maintenant retourne voir tes parents (tu me saoules) ».

La bouteille : « Plop ».

Père noël : « Gloup, bon allez faites rentrer un des ces mioches ».

Et les gloups s’enchaînent ainsi que les mioches…puis ;

Père noël : « Yops et toi qu’est ce que c’est que tu veux pour noyelle ? »

Un des gnomes : « Moi pas grand-chose, juste la lumière du jour, ou un peu de soleil, je peux avoir ça pour noël, hein s’il te plait ? Mes parents sont déprimés, ils jouent au foot avec le chien pour passer le temps, ma sœur a fugué, à la nage, pour rejoindre les Etats-Unis, un avion s’est écrasé dans notre jardin et les restes d’un passager pendent encore à ma fenêtre. Notre maison est séparée en deux suite aux travaux de rénovations de la chaussée et la déviation qui en a découlé ; le volcan qui est rentré en éruption sous mon lit a provoqué la mort prématurée du chat qui dormait dessous et pour finir une meute de tigre, affamés, échappés, d’un zoo, a trouvé bon de prendre mon petit frère comme casse-croûte, pour la pause déjeuner avant de repartir en cavale ; mais heureusement ils nous ont laissé les dents afin de pouvoir l’identifier. Mais j’ai bien travaillé à l’école et j’ai été gentil toute l’année. Alors, je peux avoir un peu de soleil ? ».

Père noël (enfin ce qu’il en reste) : « Oh, mais qu’est ce que c’est pour qui qu’tu m’as pris toi ? Chuis pas Dieu, en plus chuis même pas le père noyelle donc arrête de chialer le morveux…Allez dégage ! ».

Voilà, comment un mioche perd à la fois son innocence, ses croyances, son chat (suite à l’écroulement du toit de la maison après un tremblement de terre, un courant d’air s’est immiscé dans la maison et a emporté les cendres du matou), son chien (mort après un poteau rentrant), sa sœur (mangée par les planctons après avoir heurté à tour de rôle un jet ski, un yacht, un pétrolier et fini entre les hélices du Titanic, encore en marche pour l’occasion), ses parents (morts de manière suspecte mais encore non identifiée (en effet n’ayant plus de chien à portée, ils ont décidé de jouer chacun leur tour avec la tête l’autre)), le petit frère (on sait pourquoi, d’ailleurs, d’après le légiste, il était encore conscient lorsque les tigres ont entamé la moitié du buste après avoir mangé les jambes, bras, oreilles et le sandwich préparé par sa maman, mais bizarrement, ils n’ont pas touché à la canette de coca, ils n’avaient peut-être pas soif après un tel repas).

Depuis ce petit a bien grandi, on l’a d’ailleurs retrouvé juste après qu’il ait finit son quart en tant que père noël au rayon layette de la grande surface du coin. Il avait la tête peinte en ballon de foot, un baladeur sur les oreilles passant en boucle la chanson de Titanic, les pieds, attachés à un bateau filant vers l’ouest, les bras, à une meute de tigres courant vers l’est, le tout au dessus d’un volcan s’apprêtant à rentrer en éruption, après avoir mangé un sandwich et bu une canette de coca. Voilà, j’ai écrit ceci pour montrer aux yeux de tout le monde à quel point le père noël est un mythe diabolique.

Cette histoire est tirée de faits pas réels, d’ailleurs père noël si tu me lis, je n’ai rien contre toi, et je souhaiterais avoir le méga super Bitoniodelamaurkitu et la panoplie GI Joe, j’ai été gentil cette année. Ah, et est ce que tu pourrais aussi penser à ramener du soleil dans mes souliers s’il te plait ? On en à plus ici. Merci.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

ah tu vois qu'au fond t'y crois encore??? ;)

bisous à ts les 2

Moune a dit…

On ne prévient pas assez sur la dangerosité des traditions, c'est vrai.

Pour Noyel je vous offre de la vraie bouffe, ça va?

(et même du fromage, histoire de faire plaisir à ma puce... mouahahaha)