Vendredi 14 Septembre, jour de remise en question. Je m’explique, le système pédagogique Suédois est différent mais alors très différent du Français, en effet ici c’est du genre marche ou crève, mais toujours avec le sens inné de la courtoisie et la bonne humeur qui caractérise les Suédois. C’est vendredi 14 (selon moi, il aurait pu être le 13), que je me suis rendu compte que niveau anglais, et bien, je gérais grave pas du tout de la mort qui m’a tuée (ce vendredi, faut le préciser). Déroulement de la journée, levé 7h00, coup d’œil dehors, ciel ensoleillé (il fallait le faire remarquer, c’est une denrée rare ici), pas de vent, de bonne humeur, en gros rien de tel pour commencer une bonne journée. On arrive à la fac, Hej ! tout le monde (attention surtout pas de bises), chacun est heureux de savoir qu’à 16h c’est le W-E ; une journée pépère s’annonce, exercices en binôme devant les ordinateurs de 9h à 16h (autant dire tout de suite, que nos yeux, à la fin de la journée, ressemblaient à des rubis, contenant une pupille en leur centre, et fuyant le moindre rayon de soleil ; un rayon traversant un verre rempli de pétrole aurait pu nous aveugler, c’est mon coté marseillais qui parle, on ne peut jamais s’en dépêtrer de ce petit bonhomme intérieur à l’haleine de pastis). On s’installe tous dans la salle, les ordinateurs portables sont là, ils contiennent tous un sortilège élaboré, dans des temps anciens, par des gens diaboliques, qui croyaient que cela pourrait servir un jour. Ce sort puissant s’appel SPSS, mélange de formules toutes plus élaborées les unes que les autres pour ainsi former un monstre, un programme exclusivement dévoué aux statistiques. Les travaux commencent, les erreurs s’enchaînent, 10h coffee break, 12h pas vraiment le temps de manger, il faut rattraper le temps perdu ou ce sort aura raison de nous, 14h travail terminé, enfin on peut partir. ERREUR, un des sorciers maîtrisant cette sorcellerie arrive et nous convoque, (je vais essayer de vous faire une traduction succincte, c’est un langage sombre et compliqué, de plus je ne me souviens plus trop des termes précis), il nous regarde et dit : « Fleu, zguinte böh , dé fleu dé bö dé euh », qui en langage statistique veut dire : « chaque groupe a ¾ d’heure pour préparer une présentation orale à présenter devant la classe, je repasse plus tard » (je vous avez dit qu’ils étaient vils). On se retrouve donc à 8 dans une pièce, une sorte de geôle, les bougres ! ils nous empêchent le repli stratégique ; les discussions commencent, ça part dans tous les sens, résultat : 5min avant la présentation on ne sait toujours pas quoi dire. Hop, toi tu fais ça et toi ça, ok tout le monde a son texte à dire, mais les deux french eux, ils ne savent pas comment le dire… Je suis chargé d’expliquer au tableau le premier test, Val le second. Je me lance.
Le projecteur est là, première pensée, « comment on l’allume c’te merde ?? »
Première phrase : « heu, how can I switch on this euh…? »
Etudiant ami : « here » et hop, et la lumière fut.
Deuxième pensée : « c’est bien Julien, bon début, bonne entrée en matière… »
Et c’est parti !
Moi : « euh, on this euh…we can see euh… a graph »
Le prof : «Hum hum»
Moi : «we can also see different densities, the A, the B and euh… the A, oh, euh... the same»
La goutte de sueur : «Splatch»
La mouche : « Bzzzzz»
Moi : « (râclement de gorge), euh, well, here and here, we can see the same densities, that’s because, euh, in this area, there isn’t a density competition euh…»
Troisième pensée : « Merde, mais il est où ce graph ?, quel con je suis devant le faisceau lumineux»
Moi : « euh, sorry ».
La deuxième goutte de sueur qui va rejoindre son amie : «Splitch»
Le prof : « Hum»
Moi : « So, this density is, euh…, merde comment, sorry, how… »
Aide extérieur : «Blabla Blabla Blabla»
La mouche : «Bzzzz»
Le prof : « Splatch la mouche»
La mouche : «Bzzzz Bzzz Bzz Bz splock le carrelage»
Voilà, après 10min de combat acharné contre l’envie de dire « et fuck » et la pensée « je vais y arriver », je sors : « euh, I think it’s enought », pour laisser la place libre à Valérie.
En gros, même combat, mais avec un peu plus de répondant et sans la mouche, et oui, vous ne voulez quand même pas qu’elle meure 2 fois ?! La pauvre, par contre, je peux me vanter et dire que Valérie m’a piqué une phrase, et oui : « euh, I think it’s enought ».
Voilà, nous sommes rentrés, lessivés, heureux de retrouver le lit que nous avions quitté le matin même. C’était notre vendredi 14 et euh, I think it’s enought…
Même pas vrai !!! J'ai dit : "euh, I think it's good..." !Na !
Je tuerais pour voir ça !!!! ;)Allez les loulous, dans un mois, vous serez des pros de bilinguage atomique ! Et même avec un peu d'entrainement du trilinguage ;)Bon courage en tout cas, je pense que vous avez fait le plus dur :)See you :p
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2 commentaires:
Même pas vrai !!!
J'ai dit : "euh, I think it's good..." !
Na !
Je tuerais pour voir ça !!!! ;)
Allez les loulous, dans un mois, vous serez des pros de bilinguage atomique ! Et même avec un peu d'entrainement du trilinguage ;)
Bon courage en tout cas, je pense que vous avez fait le plus dur :)
See you :p
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